Que la fête commence!

 « L’exubérance est beauté », écrit le poète britannique William Blake dans le Mariage du ciel et de l’enfer (1790). Une formule digne d’illuminer nos fêtes. Que l’on songe, en effet, aux Saturnales des Romains ou au carnaval de Rio, aux pique-niques sous les cerisiers en fleurs du Japon ou à la Pessah du judaïsme, à la Saint-Patrick des Irlandais ou aux fieras des villages espagnols, au corrobori des Aborigènes d’Australie ou au bain des reliques royales des Sakalava de Madagascar, aux réceptions mondaines du faubourg Saint-Germain chères à Marcel Proust ou aux soirées échangistes décrites par Michel Houellebecq, aux bals musette ou aux techno partys, la fête se présente à nous comme un universel : elle se rencontre en tous temps, en tous lieux, traverse cultures et milieux, échauffe les dominants comme les dominés. Elle est un fait anthropologique incontournable. Chaque groupe humain a ses célébrations, ses moments d’exubérance et de folle dépense. Avec cette originalité qu’une fête réussie se doit d’être une sorte de mariage du paradis et de l’enfer, de prodiguer des visions lumineuses du bonheur et des aperçus de ténèbres, d’offrir des cimes mais aussi des vertiges(…). »

Extrait de l’article : Les structures élémentaires de la festivité, Alexandre Lacroix, paru dans Philosophie magazine le 28 novembre 2018.

 

De part leur fonction d’appartenance à un groupe et de transmission de génération en génération, les fêtes renouvellent les croyances et le mythe fondateur du groupe social permettant ainsi de relier le présent au passé et chacun de ce qui y participent dans une histoire. Les étudiant.e.s de 1ère année se sont alors saisis de cette thématique dans le cadre d’un partenariat avec la Ressourcerie Demain en mains de Bourganeuf.

 

Chaque groupe a alors travaillé sur une fête spécifique : la fête de la coquille Saint-Jacques, la fête des Géants ou encore les Thesmophories afin de développer une gamme de costumes.

 

Ces réalisations ont été présenté lors du défilé annuel de la Cité scolaire Raymond Loewy, ainsi qu’à la Ressourcerie Demain en mains.